PORTAL Marie-Laure

Docteur en histoire de l’art, je suis spécialiste du patrimoine artisanal textile.

J’ai abordé tout naturellement ce domaine de recherche avec mes racines ardéchoises en travaillant, pour mon DEA, sur une innovante  manufacture royale de soierie (Pont d’Ucel), sur laquelle l’Inventaire National m’a également demandé un rapport. Il s’agissait d’une fabrique aussi intéressante pour le patrimoine humain des ouvrières que pour les principes architecturaux de Vaucanson mis en œuvre pour la première fois.

J’ai effectué plusieurs périples et fouilles archéologiques en Grèce lors de mes études. Ces voyages très marquants m’ont décidée à explorer le passé textile du Levant pour mon doctorat. Cela fut l’occasion d’un parcours à travers tout le pays dans les collections publiques et privées de tissus grecs et d’un autre voyage, littéraire celui-là et tout aussi enrichissant, à travers les voyageurs des XVIII^e et XIX^e siècles.

Cet itinéraire m’a conduite à enseigner conjointement, à l’Université Paris-Sorbonne, l’archéologie industrielle et l’histoire des techniques, l’archéologie grecque, et la méthodologie d’analyse archéologique.

J’anime également des séminaires notamment autour des techniques (teinture, filage et tissage, dorure) et leur approche théorique, tout en menant une réflexion plus large sur les inventions et l’histoire des techniques.

En tant que Membre de l’Ecole Française d’Athènes, je me suis penchée pendant 3 ans sur des soieries lyonnaises, mêlées de fils d’or et d’argent, commandées par les Levantins aisés, ainsi que sur la teinture du « rouge levantin » demandée dans toute l’Europe.

Mon attention pour l’artisanat m’a dernièrement faite solliciter pour la rédaction d’un rapport commandité par les Ateliers d’Art de France, premier syndicat français des métiers d’art, à partir de rencontres en région avec les adhérents.