KUNTZ Susanne

Susanne Kuntz vient d’Allemagne. Elle commence des études d’ archéologie classique – matière à part entière dès le premier semestre dans le système universitaire allemand – aux Universités de Bonn et Heidelberg (avec Nikolaus Himmelmann et Tonio Hölscher). Grâce à une bourse ERASMUS elle arrive à la Sorbonne en 1993.

Elle entre en licence et opte pour les matières “archéologie grecque”, enseignée par Philippe Bruneau, et “histoire de l’art de l’antiquité tardive”, enseignée par François Baratte. Intriguée par l’existence d’une mystérieuse “archéologie moderne et contemporaine”, elle suit l’enseignement dispensé par Pierre-Yves Balut.

Découvrant ainsi la théorie de la médiation, elle est séduite par cette approche archéologique très différente de celle qu’elle a connue avant, et décide de poursuivre ses études à Paris IV. Elle passe l’été 1994 en Turquie et en Grèce, dont 5 semaines sur le chantier de fouille d’Alexandre Farnoux à Délos.

Comme thème de maîtrise, elle choisit le (trop ?) ambitieux sujet du clivage entre hommes et femmes dans la Grèce ancienne – une étude socio-archéologique, très imprégnée par la théorie de la médiation, et suit en parallèle des cours de grec ancien, épigraphie et archéologie romaine. Au cours de l’année 1995/96, elle rédige son mémoire de DEA sur l’influence de l’architecture domestique romaine en Grèce impériale. Il devient clair qu’intégrer l’Ecole Française d’Athènes n’est pas réaliste vu son parcours. Elle décide de se réorienter.

Pour parfaire son bilinguisme et son niveau d’anglais, elle passe une année à l’Ecole Supérieure des Interprètes et des Traducteurs. Au printemps 1997, afin d’élargir le champ des possibles dans le monde professionnel, elle intègre Sciences-Po Paris et obtient son diplôme en 1999.

Munie de ce diplôme, elle opte pour une grande société du secteur de l’Energie qui lui permettra d’acquérir de l’expérience dans le management d’équipe, le marketing, la gestion, la négociation, la conception de processus qualité et le contrôle interne. La théorie de la médiation mène à tout !

Aujourd’hui, elle persiste à penser que celle-ci a durablement structuré son mode de pensée et constitue la pièce maîtresse de sa caisse à outils intellectuelle. Plus généraliste que jamais, elle privilégie la méthode à l’expertise. Les séminaires et rencontres d’archéologie générale sont pour elle des bols d’oxygène précieux.