L'anthropologie de l'art, appliquée à toutes les productions de la raison technique, est un développement de l'anthropologie clinique de Jean Gagnepain, dite "théorie de la médiation" qui permet l'élaboration d'une épistémologie générale des sciences humaines.
D'une part, l'anthropologie de l'art conçoit une archéologie générale, comme refondation critique des raisonnements et des modes de l'interprétation ainsi que des définitions épistémologiques de l'archéologie, de l'histoire de l'art et de l'histoire. L'archéologie générale ainsi redéfinie autorise une archéologie des époques moderne et contemporaine dont elle établit les possibilités et l'intérêt réel face à l'histoire, autrement que par transposition des habitudes de métier de l'archéologue.
D'autre part, elle construit une "artistique" - comme il existe une linguistique - modélisant l'ensemble des processus techniques, rationnellement structurés, dans leurs rapports réciproques avec les autres modes du rationnel, la représentation et le langage, l'être et la société, le vouloir et le droit.
On traite alors du vêtement, du culte, du funéraire, du design, du sport, du logement, de toute technique, de tout produit, etc. etc.
        P.-Y. Balut
 


 

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